Michelin a récemment démontré la résilience de son modèle économique à travers la publication de ses résultats de l’exercice 2021. Le groupe si dit confiant pour parvenir à ses objectifs de rentabilité.
A 2,9 milliards d’euros pour l’exercice annuel, la marge opérationnelle s’établit à 12,5%, soit le niveau de 2019. Il s’agit d’une augmentation de 58%, qu’il convient de comparer à celle du chiffre d’affaires (+16%), lequel vient également se placer à quelques encablures de son niveau 2019 (24 milliards d’euros).
Les ventes en première monte (équipant les voitures neuves) ont toutefois fortement baissé avec des ventes en recul de 15% sur l’année. Elles ont été largement impactées par la crise des semi-conducteurs qui a privé l’industrie automobile d’environ 10% de sa production mondiale.
En Europe, il manque toujours entre 20 et 23% d’immatriculations sur le marché du neuf. Mais Michelin a déjà rappelé que la première monte représente une part mineure (moins de 15% en 2019) de son chiffre d’affaires. Le marché du remplacement, lui, a retrouvé son niveau d’avant-crise. Ce marché a également profité d’un effet de restockage des distributeurs.
Enfin, les très bons résultats de Michelin ont été portés par un effet-prix en hausse de 4,5%, soit une contribution de chiffre d’affaires de 921 millions d’euros. Un effet mix-produit favorable (vente de modèles haut-de-gamme) a également participé à cette dynamique. Cette capacité à tirer les prix et les gammes vers le haut ont permis à Michelin d’absorber les effets inflationnistes des matières premières.
Michelin s’attend à poursuivre l’amélioration de ses performances financières en 2022 et d’attendre son objectif d’un résultat opérationnel de 3,5 milliards d’euros en 2023.