L’industrie française, face à une pénurie mondiale

L’industrie française va devoir faire face à une pénurie de nombreux minerais. Certaines filières comme la production d’aluminium sont fortement touchées, étant donné que ce secteur est très dépendant de l’import d’alumine, provenant de Russie. De plus, le prix de l’aluminium étant mondial, la nouvelle hausse des prix de l’énergie ne peut se répercuter en aval et va poser d’énormes problèmes de rentabilité entraînant un arrêt peut être définitif des usines de production d’aluminium. Si les importations de gaz de Russie sont modérées – soit moins de 6% des importations énergétiques -, l’envolée des prix du gaz en Europe va avoir un gros impact pour les industriels gazo-intensifs ainsi qu’un «impact en rebond sur les prix européens de l’électricité», estime France Industrie. Ce qui va se traduire par un  impact significatif pour les industriels électro-intensifs.

Par ailleurs, l’arrêt des importations du gaz néon ukrainien fait peser un risque pour l’industrie mondiale des semi-conducteurs. Les importations de métaux stratégiques comme le palladium, le platine, le ruthénium, l’iridium, du rhodium font peser également des risques sur l’industrie française. Ainsi, 34% des approvisionnements de l’industrie automobile (pots catalytiques) proviennent de Russie. Le taux de dépendance à la Russie est de 17% pour le platine et de 15% pour le ruthénium, l’iridium et le rhodium. Des métaux qui sont utilisés dans les catalyseurs automobiles, dans l’électronique, en bijouterie, et pour fabriquer des piles à combustible et des électrolyseurs d’hydrogène. Des industriels qui sont positionnées sur les piles à combustible, pourraient être impactés par la pénurie de ces métaux.

Les industriels français pourraient être également impactés par la baisse des importations de nickel, de cuivre et cobalt. C’est également le cas pour l’approvisionnement du cuivre nécessaire aux électrolyseurs et piles à combustible et du cobalt pour les catalyseurs des électrolyseurs alcalins. La Russie est respectivement le septième producteur dans le monde en 2020 avec 850.000 tonnes de cuivre (sur 20 millions de tonnes environ) et deuxième producteur mondial de cobalt en 2019 avec 6.100 tonnes (sur 140.000 tonnes environ).

Enfin, les importations de caoutchouc synthétique et noirs de carbone venues de Russie et d’Ukraine, qui sont des zones d’approvisionnement non négligeables, pourraient avoir un impact pour les fabricants de pneumatiques.

 

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Source Newsletter PFA – Plateforme Automobile