Les industriels craignent que les pénuries freinent la transition écologique

En raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le prix de nombreux matériaux industriels flambe sur les marchés : nickel, titane, acier, aluminium, etc…, notamment en raison des sanctions lancées par l’Occident.
Certains de ces matériaux représentent des éléments stratégiques à la fabrication de batteries de véhicules électriques : l’explosion du cours de ces matières, surtout le nickel, créé donc un retard considérable vers la transition énergétique. Mais l’automobile n’est pas le seul secteur à être touché. L’aéronautique aussi est durement touchée, comme l’expliquait Bruno Russo, PDG de Esaris, une PME strasbourgeoise : « Avant que le tuyau ne se vide complètement, il va se passer quelques semaines, mais on risque des ruptures de stock entre juin et septembre ».

Cette crise risque aussi de favoriser la Chine, en avance sur la voiture électrique depuis des décennies, et qui continue actuellement d’échanger avec la Russie.

L’énergie représente elle aussi un facteur de risque pour les industriels. La seule hausse des prix de l’énergie pèse pour 60% dans l’excédent brut d’exploitation des entreprises du secteur de la chimie et pour 72% dans celui des groupes sidérurgiques, très utilisateurs de gaz, ou d’énergie en général, d’après Denis Ferrand, directeur général de Rexecode.

Les hausses vertigineuses des prix de l’énergie et des métaux risquent de générer un choc inflationniste fort, alors que le covid-19 et la relance ont déjà créé un contexte d’inflation.

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