Le patron de la SNCF réclame des moyens pour faire progresser le rail

Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou appelle à la « mobilisation générale » pour donner au ferroviaire les moyens de doubler le nombre de voyageurs et de marchandises, faute de quoi la France ne pourra pas atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre.

D’après M. Farandou, les transports représentent aujourd’hui 31% des émissions de CO2 en France, et le train, qui assure 10% des transports, n’en représente que 0,3%. Doubler la part du train permettrait de réaliser entre le quart et le tiers de l’effort de décarbonation des transports auquel s’est engagée la France d’ici à 2030.

Ce dernier insiste sur l’engagement d’un « acte II » lors du prochain quinquennat, pour accélérer et amplifier les impulsions données par l’« acte I », ce dernier étant la réforme ferroviaire de 2018 qui a, insiste-t-il, permis d’assainir les finances de la SNCF et de clarifier les règles de concurrence.

D’après M. Farandou, moderniser, désengorger et rénover le réseau et les gares est nécessaire, tout autant que la création de nouvelles liaisons, pour atteindre un double objectif :

  • Doubler la part du rail d’ici 2030 (passant de 9% à 18% du transport de marchandises)
  • Doubler le trafic voyageur durant la décennie 2030

L’« acte II » vise notamment la construction d’une commande centralisée du réseau pour remplacer les vieux postes d’aiguillage, le déploiement d’une signalisation plus performante, la transformation des TER en RER dans les 13 grandes métropoles, le programme fret et la construction de nouvelles lignes, comme Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, Montpellier-Perpignan ou l’axe Marseille-Nice. Sans oublier les nouveaux trains nécessaires, forcément plus verts.

D’après les estimations, la facture atteindrait plusieurs dizaines de milliards d’euros, sachant que les pays voisins investissent aujourd’hui beaucoup plus que la France dans la filière.

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