Le Parlement européen veut muscler la refonte du marché carbone

La refonte et l’extension du marché carbone de l’Europe entre dans sa dernière ligne droite.

Ces lundi et mardi, la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen va adopter ses amendements sur les textes clés du projet, avec la volonté d’accélérer cette extension du principe du « pollueur-payeur ». La mise en place de cette taxe carbone aux frontières, dont le principe a été validé en mars par les Etats membres, devrait se caler sur ce calendrier resserré 2025-2030. Les deux dossiers sont de fait, liés : la taxe aux frontières de l’UE sur les produits à mauvais bilan carbone doit venir remplacer les quotas gratuits comme outil de défense de la compétitivité des entreprises européennes. Les discussions sont encore tendues sur le rythme de durcissement du marché, via une baisse progressive des quotas en vente. Mais quelques certitudes se dégagent déjà, comme le fait que le secteur maritime, aujourd’hui exempté, et l’aérien, dont les trois quarts des émissions sont couvertes par des quotas gratuits, seront bien rattrapés. L’autre grande modification que devraient réclamer les eurodéputés concerne la création d’un second marché carbone, dédié à la route et aux bâtiments. Cet « ETS2 », en jargon eurocrate, est défendu par le commissaire en charge du « Green Deal », Frans Timmermans, mais contesté par beaucoup à Bruxelles en raison de son impact sur les ménages. « La taxation du carbone pour les ménages est structurellement injuste et anti-redistributive et n’aurait un impact climatique que très limité. On parle d’essence, de fioul, qui sont des dépenses subies », justifie Pascal Canfin, le président de la commission environnement

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Les Echos – Par Derek Perrotte – le 16 mai 2022 à 6:30

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