En 2024, 3,2 milliards d’euros seront consacrés à la régénération ferroviaire afin de rajeunir les infrastructures. Soit 300 millions d’euros de plus qu’en 2023. SNCF Réseau cherche à donner de la visibilité aux industriels auxquels elle fait appel, pour les pousser à investir dans des outils performants.
Après avoir investi 2,9 milliards d’euros en 2023, SNCF Réseau devrait consacrer cette année 3,2 milliards à la rénovation de l’infrastructure. L’objectif affiché par le gouvernement est d’arriver à un investissement de 4,5 milliards d’euros en 2027, puis de poursuivre sur cette tendance les années suivantes. Avec 1 000 km de voies rénovées chaque année, leur vieillissement a été stoppé. Mais pour mettre fin au vieillissement de tous les composants du réseau, il faudra encore attendre au moins jusqu’en 2030. Aujourd’hui, l’âge moyen du réseau français tourne autour de 28 ans contre 17 ans en Allemagne. La plus grande partie du budget régénération va à des contrats passés avec des industriels (dans la construction, la signalisation, les équipements…).
Comment SNCF Réseau choisit ses sous-traitants
Les sous-traitants sont sélectionnés après un processus de validation des capacités des fournisseurs en amont des appels d’offres, et suite à l’avis de marché, qui consiste en un appel à candidatures – tous les fournisseurs intéressés peuvent y répondre. Au-delà de ces processus liés au code des marchés publics, la stratégie achats de SNCF Réseau a des priorités :
- Donner de la visibilité aux entreprises sur les marchés à venir ;
- Développer l’activité avec les PME et TPE sur l’ensemble du territoire,
- Développer les achats responsables, solidaires et décarbonés.
Les chantiers de 2023
De grands chantiers lancés en 2023 seront poursuivis et des budgets devraient notamment être donnés aux 14 lignes d’aménagement du territoire réintégrées dans le réseau ferré national. En 2023 on a compté :
- 1 600 chantiers,
- 975 km de voies modernisées ou régénérées,
- 321 km de caténaires vérifiées ou remplacées,
- 516 aiguillages remplacés ou supprimés.
L’année 2023 a aussi été productive pour la modernisation du réseau. Parmi les réalisations emblématiques :
- La mise en service d’une signalisation innovante avec le dispositif « 2 trains sur une même voie » en gares de Rennes et d’Annemasse,
- La poursuite du déploiement du programme de commande centralisée du réseau à Douai et Thionville,
- Le renouvellement des poteaux caténaires sur l’axe Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (entre Thédirac et Cahors)
- La modernisation de la signalisation entre les gares de Beillant et Angoulême,
- En Île-de-France : la régénération de l’axe nord du RER B, et l’opération Chagall
Les chantiers de 2024
En 2024, le rythme de production devrait rester élevé, avec l’achèvement de projets au long cours comme :
- La LGV Paris-Lyon qui basculera en fin d’année vers une signalisation au standard européen ERMTS
- La modernisation des installations de tri des wagons sur le triage de Miramas
- Le renouvellement de la voie en suite rapide entre Chartres et Le Theil.
Cependant, le programme des travaux de régénération industrielle sera plus complexe que celui de 2023. En cause : la nature des opérations à réaliser, l’interruption de certains chantiers dû aux Jeux Olympiques et la fin progressive des marchés suites rapides tout au long de l’année. Ces nombreux défis devraient se traduire par une hausse de la sous-traitance .
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[VRT] | [23/01/24]