Le rachat difficile de Bombardier Transport par Alstom (nécessitant des moyens importants pour sécuriser les contrats de son ancien concurrent, précipitant son free cash-flow dans le rouge pour l’exercice en cours) pose encore aujourd’hui plusieurs problèmes.
Fin avril, Alstom a confirmé avoir déposé une demande d’arbitrage auprès de la chambre de commerce internationale, estimant que Bombardier Transport s’est rendu coupable de « manquement à certaines dispositions contractuelles », à l’occasion de la vente de la branche en question, en janvier 2021.
Les procédures d’arbitrage étant confidentielles, « Alstom ne fera pas d’autres commentaires », indique un bref communiqué publié mardi. Le motif exact de ses griefs n’est donc pas connu, même s’il fait peu de doutes : plusieurs mauvaises surprises ont perturbé l’intégration de Bombardier Transport, obligeant le français à brûler du cash – entre 1,6 et 1,9 milliard d’euros, presque l’intégralité de l’augmentation de capital lancée fin 2020 – pour stabiliser le fonds de roulement de sa prise, tout au long de l’exercice clos le 31 mars dernier.